La vitamine D

Mis à jour le 06/03/2019

Présentation, besoins nutritionnels et sources alimentaires

Mots-clés : Nutrition, Vitamines

La vitamine D joue un rôle essentiel dans l’absorption de certains minéraux par l’organisme. Découvrez en détails l’origine de cette vitamine,  ses fonctions dans l’organisme et le niveau d’apports conseillés pour les différentes catégories de  population.

Définition, fonctions et rôles

La vitamine D possède une double origine : elle est apportée par l’alimentation (production exogène) et synthétisée par l’organisme (production endogène) au niveau de la peau sous l’action des rayons solaires ou ultraviolets. 

La vitamine D fabriquée par la peau est mise en réserve au niveau du foie, du muscle et du tissu adipeux et utilisée par l’organisme au cours des périodes hivernales.

Deux formes de vitamine D existent : la vitamine D2 ou ergocalciférol, produite par les végétaux, et la vitamine D3 ou cholécalciférol, produite par les animaux. Chez l’Homme, ces deux formes exercent les mêmes activités biologiques, puisqu’elles sont converties en 1,25-dihydroxyvitamine D (communément appelé vitamine D), leur principal métabolite actif.

Sous l’effet des rayons ultraviolets du soleil, la peau produit le cholécalciférol qui sera transporté et métabolisé au niveau du foie en 25-hydroxycholécalciférol, puis au niveau des reins où il prendra sa forme active de 1,25 dihydroxycholecalciférol.

La fonction principale de la vitamine D est d’augmenter les concentrations de calcium et de phosphore dans le sang en facilitant leur absorption par l’intestin et en diminuant leur élimination rénale. Le maintien d’une calcémie suffisante permet d’assurer :

  1. une minéralisation optimale des tissus minéralisés, notamment os, cartilage et dents
  2. une contraction musculaire efficace
  3. une bonne transmission nerveuse
  4. une coagulation adéquate

Outre sa participation à la régulation du métabolisme phosphocalcique, la vitamine D est également impliquée dans :

  • la régulation hormonale (ex. insuline, hormones hypophysaires…) ;
  • la différenciation et l’activité des cellules du système immunitaire ;
  • la différenciation des kératinocytes.
     

Composition des aliments en vitamine D et sensibilité de la vitamine

Un nombre limité d’aliments contient des quantités significatives de vitamine D. De plus, ces teneurs sont étroitement liées à la présence de matières grasses dans les aliments, la vitamine D étant liposoluble. Les aliments les plus riches en vitamine D sont l’huile de foie de morueet les poissons gras tels que le hareng, le pilchard, le maquereau, la sardine, le tilapia, l’anchois, la truite, la perche, le saumon, etc.

Référence Nutritionnelle pour la Population (RNP)

La Référence nutritionnelle pour la population en vitamine D a été définie en considérant que la production endogène cutanée était nulle afin de couvrir le besoin de la quasi-totalité de la population française. La RNP est de 15 µg/j pour les hommes et les femmes adultes.

Les RNP pour les autres populations sont en cours d’évaluation.

Niveaux d’apport et principaux aliments contributeurs

Selon les données de l’étude Inca 3, les apports moyens en vitamine D dans la population française apportés par l’alimentation sont de 5,2 µg/j pour les enfants de 1 à 3 ans, 2,6 µg/j pour les enfants de 4 à 10 ans, 2,9 µg/j chez les enfants de 11 à 17 ans et de 3,1 µg/j chez les adultes de 18-79 ans. Ces apports sont plus élevés chez les hommes que chez les femmes.

En France, les principaux aliments contributeurs aux apports en vitamine D dans la population sont les poissons et les produits laitiers (yaourts, fromage blanc, fromage, lait) qui contribuent respectivement à 19 % et 25 % des apports chez les adultes et à 12 et 40 % des apports en vitamine D chez les enfants de 11 à 17 ans.
 

Risque de déficience et d’excès d’apport

Les signes cliniques de carence en vitamine D sont : l’ostéomalacie et le rachitisme au niveau osseux, la baisse de tonus musculaire, les crises de tétanie et les convulsions (en relation avec une hypocalcémie) et parfois l’anémie.

L’ostéomalacie et le rachitisme sont des pathologies liées à un défaut d’accumulation des éléments minéraux au niveau du squelette. On parle d’ostéomalacie chez l’adulte et de rachitisme chez le jeune en croissance. Elles entraînent des douleurs osseuses et musculaires ainsi que des déformations osseuses.

La capacité de l’organisme à absorber ou à synthétiser la vitamine D diminue avec l’âge. Chez les personnes âgées, un faible apport en vitamine D constitue un terrain favorable à la perte osseuse et donc à l’ostéoporose.

Plusieurs tranches d’âge constituent des populations à risque de déficience en vitamine D : ce sont les nouveau-nés, les nourrissons, les femmes enceintes et les personnes âgées (particulièrement celles placées en institution), qui s’exposent peu au soleil et/ou ont des besoins accrus. D’autres facteurs peuvent aggraver ces risques de carence : la forte pigmentation cutanée, les régimes alimentaires spécifiques (supprimant la viande, le poisson, les œufs, et les produits laitiers), les pathologies induisant une malabsorption intestinale.

La vitamine D étant liposoluble, elle peut s’accumuler dans l’organisme en cas de supplémentation excessive et causer divers troubles : maux de tête, nausées, vomissements, perte de poids, fatigue intense.

Sources :

https://www.anses.fr/fr/content/vitamine-d

tableau des nutriments : https://ciqual.anses.fr/